Faut-il tuer l'esprit de compétition?

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"J’ai gagné, j’ai gagné!" disent les petits quand ils font la course… un plaisir simple, sain, parce qu’un petit quand il gagne ne bat pas son adversaire, il gagne tout court… c’est après que la situation se complique, quand on grandit… on se rend compte qu’écraser l’autre, ça peut procurer une certaine forme de plaisir, c’est vrai… et puis ça fait quelque chose d’avoir la meilleure note, et plus tard encore, plus vieux, ça fait quelque chose quand votre patron loue vos qualités, surtout que c’est mérité parce que vous vous êtes quand même bien démené! Bon, d’accord, vous avez caché quelques infos à vos collègues pour être bien sûr d’être l’unique gagnant comme encore petit mais un peu plus vieux, vous faisiez des croche-pattes à ceux qui courraient un peu plus vite que vous…Que l’esprit de compétition soit loué parce qu’il est stimulant, personne n’en doute…

Ce qui pose problème en revanche, c’est ce même esprit qui s’infiltre partout à l’école, comme au boulot, en famille comme dans le lit conjugual, cet esprit de compétition qui devient un modèle dominant, et qui nous pousse à toujours plus là où parfois on a juste envie d’un peu moins…

"Faut-il tuer l'esprit de compétiton?": c’est le menu de notre débat du midi…

 

Les invités de l'émission : Le psychanalyste Roland Gori, le psychopédagogue Alain Sotto et le psychiatre Frédéric Fanget.