Selon les déclarations faites par son président, M. Collet, le 8 octobre, lors de la conférence de rentrée de la HAS, celle-ci réfléchit à rendre opposables "certaines" de ses recommandations, déplorant que le liberté de prescription du médecin pourrait le conduire à ne pas "respecter strictement "les recommandations qu’elle émet.

 

M. Collet, le 8 octobre, lors de la conférence de rentrée de la HAS, celle-ci réfléchit à rendre opposables "certaines" de ses recommandations, déplorant que le liberté de prescription du médecin pourrait le conduire à ne pas "respecter strictement "les recommandations qu’elle émet.

Chère amie, cher ami

Lors de la discussion au Sénat du projet de loi concernant le financement de la Sécurité Sociale pour 2026, onze sénateurs et sénatrices (*) ont déposé un amendement concernant le remboursement des thérapies " se réclamant de la psychanalyse ou reposant sur des fondements théoriques psychanalytiques" : il s'agit de cesser tout remboursement. 

Vous trouverez ci-dessous le texte de l'amendement tel qu'il apparait sur le site du Sénat. Vient ensuite le texte d'une pétition lancée par le Syndicat national des psychologues. Intitulée

Non à l'amendement 159, oui à la pluralité des approches !

« Mussolini est l’un des rares à savoir que la réalité réside uniquement dans le pouvoir qu’a l’homme de la construire, et qu’on la crée seulement par l’activité de l’esprit » (1). Ils furent nombreux ceux qui, comme Luigi Pirandello, succombèrent à la séduction de la propagande fasciste et aux envoûtements d’un personnage aussi grotesque que Benito Mussolini. En mai 1924, deux Italiens sur trois ont voté pour la liste nationale du Faisceau de licteur. Tous les candidats fascistes ont été élus. Un mois plus tard, le député socialiste Giacomo Matteotti était enlevé et assassiné. Et pourtant il ne réclamait que des faits : « les faits, répète-t-il, obstiné. Juste les faits. Les faits sont vrais ou faux, ils ne devraient pas susciter de bruits » (2). Les faits qu’évoque Giacomo Matteotti sont les abus, les exactions et les crimes du mouvement fasciste qui venaient d’être plébiscités par le peuple italien. Mais que valent les faits face aux prophètes du mensonge ? Que valent les faits face aux « réalités alternatives » d’hier comme d’aujourd’hui ? Que valent les faits lorsque tout se vaut et que les pouvoirs politiques et économiques invitent les masses à choisir, à sélectionner ceux d’entre eux qui leur conviennent, celles des constructions de la réalité qui bercent leur misère par de vieilles chansons ou de nouveaux refrains ?

Roland Gori est professeur honoraire de psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille, psychanalyste, membre d’Espace analytique. Il est également l’initiateur de l’Appel des Appels, un collectif constitué en 2009 « pour résister à la destruction volontaire et systématique de tout ce qui tisse le lien social »1. Il est aujourd’hui l’actuel Président de l’Association Appel des Appels.

Deux psychanalystes dans la ville - Conversation entre Vincent Hein et Roland Gori. Le deuxième épisode intitulé : « Écouter tout discours comme en discours de rêve » est en ligne !

Roland Gori et Vincent Hein ont eu l’idée de se retrouver régulièrement pour engager une série de conversations autour de la psychanalyse, de la politique, de la philosophie, de la société, de la littérature ou de l’actualité.
Intitulé « Deux psychanalystes dans la ville - Conversation entre Vincent Hein et Roland Gori », ce projet propose deux fois par mois, un dialogue libre entre ces deux voix d’écrivains et de psychanalystes désireuses de confronter leurs réflexions à la complexité du monde contemporain.

Par Roland Gori, à lire dans Libération