"Quand jouer, c'est vivre" - Mercredi 9 décembre au Toursky

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Face à la conception théorique et rationnelle de l’existence qu’incarne Socrate pour Nietzsche, la musique, la danse, les premiers tragiques comme Eschyle, ou encore les jeux de l’enfant affirment les forces de l’être et expriment les forces de vie.

Tout juste né au monde, le bébé-joueur avide de découvertes transforme par le jeu l’étrangeté en familier et, dès lors, surmonte son angoisse de grandir. Car grandir est une épreuve pour le tout jeune enfant qui doit s’adapter sans cesse à des situations nouvelles quelles soient sensorielles, émotionnelles, relationnelles, sociales puis collectives. Des jeux de bouches aux jeux symboliques de caché-coucou, cache-cache ou faire-semblant… l’enfant construit progressivement une conscience de son corps puis de son être, une estime et un amour de soi, prenant conscience de ses limites et fortifiant une sécurité intérieure à l’origine de son autonomie. Il est déjà cet homme de Nietzsche, multiple et en perpétuel devenir.

Avec Sophie Marinopoulos, psychologue clinicienne de l’Hôpital Mère-Enfants du CHU de Nantes, Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite des Universités et Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky.

Par Roland Gori, à lire dans Libération