La société de consumation. Pour une politique de l'oisiveté - Thomas Schauder

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Plus d’information sur le site de l’éditeur et sur le site de Thomas Schauder

 

 

Dans les utopies du XIXe et du XXe siècle, le progrès scientifique et technique allait libérer les hommes de la nécessité de travailler. Aujourd’hui, force est de constater que loin d’en être libérés, nous sommes soumis constamment, y compris dans notre intimité et dans nos loisirs, à la logique du travail.

Plus que jamais, nous vivons dans une société de consumation qui se caractérise par une fuite en avant permanente, la destruction gaspilleuse de l’écosystème, le déni de l’appauvrissement matériel et spirituel de la majeure partie de l’humanité.

Nous en sommes tous à la fois les complices et les victimes, par notre alimentation, nos divertissements, notre fascination pour les soi-disant « progrès » techniques. Loin de ne rien faire, nous faisons rien : nous répondons à l’injonction du produire-consommer à tout prix, sans réfléchir aux conséquences pour la planète, l’humanité ou nous-mêmes.

Et si, justement, ne rien faire était une partie de la solution ? Si l’ennui, le chômage, la paresse n’étaient pas des fautes morales ou des problèmes économiques, mais l’ouverture à de nouveaux possibles de création et d ’émancipation.

Le livre s'ouvre sur le constat de l'écart existant entre ce que nous attendons du travail et ce qu'il nous offre en réalité.   Après la description de cette logique du travail, que l'auteur nomme le faire-rien, le livre propose différents axes de réflexion et possibilités de résistance à cette consumation de l'homme et du vivant. Au faire-rien destructeur et aliénant, l'auteur oppose le ne-rien-faire libérateur.

 

 

Thomas Schauder, né en 1989, est philosophe, diplômé de l'Université de Strasbourg et de l’Université Paris Ouest-Nanterre. Parallèlement à son activité d’enseignant,

il travaille à l’Institut Universitaire Européen Rachi. Spécialisé en philosophie politique, il contribue à des revues et des journées d'études et anime des formations. Depuis 2017, il publie régulièrement une chronique philosophique dans le journal «  Le Monde ».

 

Par Roland Gori, à lire dans Libération