Manifeste pour sortir du mal-être au travail

Mal-être au travail

DESCLÉE DE BROUWER


Vincent de Gaulejac
Antoine Mercier


Manifeste pour
sortir du mal-être
au travail
186 p. – 15 euros
En librairie le 5 novembre 2012

C’est un fait, le mal-être au travail est devenu un lieu commun et malheureusement une
réalité qui touche tout le monde et partout, tant dans le secteur privé que dans le public.
Suicides, dépression, burn out, question du harcèlement, pressions de tous ordres, on ne
compte plus les signes de ce phénomène lourd et inquiétant. Serait-ce la fatalité de nos
sociétés postindustrielles ? Faut-il s’y résigner ?
Non, répondent ensemble le psychosociologue Vincent de Gaulejac et le journaliste Antoine
Mercier, dans ce court manifeste qui résonne comme un cri d’alarme.
Il est grand temps de réagir, d’analyser les causes qui ne sont pas réductibles à des seules
variables psychologiques, de mieux conscientiser les acteurs, de bien repérer ce qui peut
ressortir des institutions elles-mêmes ou d’un système qui exige toujours plus des personnes
sans pour autant donner les moyens de le faire.
Avec vivacité, ce livre propose des pistes de réflexion et d’actions concrètes.
Un propos qui devrait avoir un large écho, vu l’actualité du sujet et le renom des auteurs.


Vincent de Gaulejac est sociologue, directeur du Laboratoire de changement social à
l’Université Paris-Diderot. Il a publié notamment Les sources de la honte, L’histoire en
héritage.
Antoine Mercier est journaliste à France-Culture.


Table
Avant-propos
I. LES RAISONS DU MAL-ÊTRE
1. La pression, l’intensification du travail, la
culture de l’urgence
2. L’instrumentalisation, la maltraitance
institutionnelle
3. L’obsession évaluatrice et la
quantophrénie (maladie de la mesure)
4. La multiplication des injonctions
paradoxales
5. La norme comme idéal et l’exigence du
toujours plus
6. L’individualisation, l’isolement, la lutte
des places
7. La dégradation de l’amour du métier
8. La perte de sens
9. Des formes de reconnaissance qui
génèrent une insatisfaction chronique
10. La menace, l’insécurité et la logique
d’obsolescence
11. La crise des valeurs, les malversations et
les conflits de loyauté
12. La coupure Top and Down
II. SYMPTOMATOLOGIE : FAITES LE
TEST !
III. AUX ORIGINES DE LA
RÉVOLUTION MANAGÉRIALE »
1. Une instrumentalisation du capital humain
2. De la théorie à la pratique
3. Du privé au public
4. Du public à la politique
5. Une idéologie naturalisée
6. Pourquoi le mal-être empire depuis deux
décennies ?
IV. COMMENT EN SORTIR ?
Ce que chacun peut faire individuellement
1. D’abord se protéger sans se résigner
2. Comprendre la nature de l’idéologie
managériale
3. Refuser le psychologisme et
l’individualisation
4. Dénoncer les ravages de la compétition
permanente et de la course à l’excellence
5. Apprendre à se dégager des paradoxes
6. Combattre les illusions de la mesure et la
fausse objectivité
7. Savoir dire « non ! »
Ce que l’on peut faire collectivement
8. Faire confiance au sujet dans l’action
collective
9. Redonner du sens à l’activité
10. Contrer le règne de l’expertise des
grands cabinets de consultants
11. Repenser l’évaluation
12. Protéger la santé au travail en traitant les
organisations pathogènes
13. Redonner au management son rôle
central : l’art de la médiation
14. Retrouver le plaisir au travail et l’amour
du métier
Ce que l’on peut faire politiquement
15. Combattre l’utilitarisme et le positivisme
16. Restaurer la confiance en rééquilibrant
les pouvoirs dans l’organisation du travail
17. Lutter contre la « création destructrice »
18. Rééquilibrer les intérêts privés et
l’intérêt général
19. Promouvoir l’économie solidaire contre
la société de marché
20. Une autre révolution managériale
au service d’un monde commun
Conclusion
Bibliographie

Par Roland Gori, à lire dans Libération