Quand le néolibéralisme engendre des monstres

"L’obsession de la rentabilité à grand renfort de technique nous déshumanise." Pour Roland Gori le néolibéralisme engendre du fanatisme. Il est urgent de redonner du sens à nos vies.

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Les attentats de 2015 et 2016 ont suscité l’effroi, la peur, un élan de résistance aussi. Mais surtout beaucoup de questions. Pourquoi la montée du terrorisme? Comment est-il possible que de jeunes gens de familles ordinaires partent en Syrie rejoindre Daech? Pour Roland Gori, tout cela est le symptôme d'une époque en panne de vrai projet politique. Dans son essai "Un monde sans esprit" (éd. Les Liens qui libèrent", il montre comment "la religion du marché" produit du fanatisme. Et aussi cette vague de populisme qui déferle sur l’Europe.
 

"Finalement l'autonomie c'est une extrême solitude"

 

les limites du libéralisme

Dans "L'individu ingouvernable" (2015), Roland Gori montrait comment l'industrialisation et la technocratie avaient modifié durablement notre rapport au monde. Cette fois, il pointe du doigt la "contraditction entre les principes du libéralisme" d'un côté et "la réalité des faits" de l'autre, où l'homme est transformé "en instrument".

Par Roland Gori, à lire dans Libération