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Ancienne psychologue en milieu carcéral, Emilie Piouffre achève actuellement une thèse de recherche sur le mal-être et le suicide des personnels pénitentiaires, tout en menant parallèlement une activité de psy libérale à domicile. De quoi avoir une certaine expertise sur le concept d’isolement… Et de confinement.

Roland Gori est psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie à Aix-Marseille-Université et Président de l’Association Appel des Appels. Il a publié une vingtaine d’ouvrages dont une partie aux Liens qui Libèrent (1). Au temps du Covid-19, Les Liens qui Libèrent publient régulièrement des contributions de leurs auteur.e.s sur la crise actuelle.

Les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d’être torturés, finissent par avouer ce qu’on veut leur faire dire (Alfred Sauvy).

Dans un entretien au « Monde », deux professionnels de la santé psychique estiment que faire des soignants des « surhommes » peut finir par être préjudiciable à leur état mental.

 

Roland Gori, philosophe et psychanalyste, est l’auteur de “La Fabrique des imposteurs” et “La Folie Évaluation”, deux ouvrages dans lesquels il dénonce la notion de performance, issue du langage sportif, qui tend à transformer la vie professionnelle en “champ de course”, avec un esprit de compétition contreproductif. Il est aussi à l’origine de l’Appel des appels, un mouvement qui s’oppose à l’intégration de normes gestionnaires dans le secteur public. Il nous livre son analyse sur ce que la crise actuelle liée au coronavirus pourrait changer dans notre rapport au travail, mais aussi à la performance et aux relations humaines.

Par Roland Gori, à lire dans Libération