« Prends soin de toi ! » C’est une expression en vogue, une marque d’attention et d’affection qui a conclu bien des rencontres et bien des échanges depuis deux ans. Mais le soin n’est pas qu’une affaire individuelle, où il suffirait de renvoyer chacune et chacun à sa propre responsabilité. Le soin est un choix politique. Nul ne peut se passer du soin. Le soin, dès la naissance nous est vital.

Bakchine

Le 25 septembre 2021, en Convention Nationale à la bourse du travail à Paris, nous étions réunis psychologues, psychanalystes, psychiatres, orthophonistes, infirmières, médecins, psychomotriciens, éducateurs, enseignants chercheurs, travailleurs sociaux, syndicalistes... venus de nombreuses régions.

Voilà pourquoi je ne participerai pas au dispositif de prise en charge des consultations réalisées par des psychologues libéraux

 

Mesdames et Messieurs,

Le Ministre des Solidarités et de la Santé, Monsieur Véran, et ses conseillers ont œuvré pour que tous les citoyens aient accès aux soins psychiques prodigués par des psychologues. Je les félicite de cette initiative. Elle est réservée seulement aux souffrances dites légères à modérées (comme si les psychologues, depuis qu’ils existent, ne s’occupaient pas de toutes les formes de psychopathologie y compris sévères), avec des critères d'exclusion et pour 8 consultations maximum (5 heures de suivi au total, par an !). Mais leur action reste néanmoins louable.

L’Épic (École de psychothérapie institutionnelle de La Chesnaie) accueille Roland Gori, psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie à l’Université d’Aix-Marseille, pour parler de son dernier ouvrage : Et si l’effondrement avait déjà eu lieu ?, dans lequel il convie les pensées de Michel Foucault, Walter Benjamin, Hannah Arendt, Johann Chapoutot, Giorgio Agamben. Une manière d’inviter chacun et chacune à renouer avec sa créativité en tant que citoyen.
Dimanche 24 octobre, de 14 h à 16 h, dans la salle du Boissier à la clinique de La Chesnaie à Chailles. 

Les valeurs du siècle précédent guident encore nos conduites, orientent nos actions, fabriquent nos visions du monde et nos subjectivités. Les crises climatiques, sociales et psychiques attestent des symptômes de notre impréparation. Notre sol s’est dérobé, nos fondations s’effondrent, comment alors penser l’avenir ?

Par Roland Gori, à lire dans Libération